Quand le climat perd la tête en Australie
À ceux qui se demandent encore si le réchauffement climatique est un mirage, ou si l’accroissement des températures en Australie de plus d’un degré Celsius ces cent dernières années est un épouvantable mensonge, voici un début de preuve. En effet, 2019 est synonyme d’année épouvantable au niveau climatique en Australie. Sécheresse exceptionnelle au sud, inondations diluviennes au nord ; le dérèglement du climat semble avoir raison de la faune et de la flore du pays. Dans l’urgence, le gouvernement Australien annonce une mesure forte, même si son impact restera insuffisant pour inverser le cours de l’Histoire.
Chaleur et sécheresse dans le sud Australien
Janvier 2019 a été un mois particulièrement chaud en Australie avec une moyenne de 30 degrés Celsius. Un record depuis qu’on enregistre les températures en Australie ! Une pluie de record s’est même abattue sur certaines zones du pays, en matière de températures enregistrées sur une même journée, tant par leur force que leur durée. Ainsi, 49,5 degrés ont été enregistrés dans le sud-est, le 24 janvier ; de quoi faire mourir de soif le plus gaillards des bovins de l’Outback et détruire par le feu broussailles et pans de forêts entiers.
Cette région du sud-est Australien (le triangle Sydney, Adélaïde, Melbourne) connait d’ailleurs depuis janvier une sécheresse sans précédent. Pour preuve, la Murray river qui traverse les états de Nouvelle-Galle-du-Sud, du Victoria et d’Australie Méridionale est quasiment à sec. Quand on sait que c’est le plus long fleuve et pourvoyeur d’eau douce du pays, ça laisse songeur. Les poissons, eux, n’ont plus à se poser de questions puisqu’ils périssent du manque d’eau. On estime à un million le nombre de poissons d’eau douce flottants actuellement sans vie, sur le dos, tant à cause du faible niveau d’eau que de la prolifération d’algues.
Pluies et inondations au nord de l’Australie
Comme si les poissons morts dans les lacs asséchés du sud Australiens ne suffisaient pas, les crocodiles commencent à envahir les rues dans le nord ! « Changements climatiques », vous avez dit « changements climatiques » ?
Alors que le sud du pays subissait une chaleur accablante et destructrice, la pluie est arrivée dans le nord tropical, ce qui, en soi, n’est pas une nouveauté puisque, chaque année, cette région est touchée par des pluies et des cyclones. Ce qui l’est en revanche, c’est la puissance dévastatrice de la mousson qui s’est abattue dans le Queensland au début du mois de février. Des centaines et des centaines d’habitations rayées de la carte, des milliers et des milliers de foyers privés d’électricité, des dizaines et des dizaines de militaires déployés pour secourir les « naufragés » ; c’est un déluge biblique qui a ravagé les terres du Queensland, permettant aux crocodiles de patauger gaiement dans les rues !
Un phénomène d’une ampleur jamais vue de mémoire d’hommes et qui pourrait survenir une fois par siècle. Pour s‘en convaincre, un nombre : 2000, comme le nombre de millimètres d’eau qui sont tombés dans certaines villes comme Townsville, Mission Beach et Tully ; l’équivalent d’une année de précipitations dans une région connue pour ses forêts humides, c’est-à-dire rompues aux pluies diluviennes, sont tombés en quelques jours. Des tornades auraient même tourmenté la population dans certains secteurs ! C’est ce qu’on appelle le déluge.
Entre sécheresse et déluge, leur cœur balance
Si la sécheresse a sévi au sud et les pluies au nord, il y a en Australie une bande de terre du centre du pays, en Nouvelle-Galle-du-sud, qui a eu le privilège de subir de plein fouet ces deux phénomènes. Les éleveurs, d’abord heureux de retrouver de la pluie après la chaleur et le manque d’eau, ont vite déchanté lorsque les rivières sont sorties de leur nid et que les nappes phréatiques ne pouvaient plus contenir les quantités d’eau astronomiques reçues.
Au moins, cette région a-t-elle pu reconstituer ses réserves d’eau, ce qui n’est pas le cas de nombreuses autres situées plus au sud et qui n’ont pas bénéficié d’une seule goutte d’eau durant le déluge. Pour mieux comprendre pourquoi, il suffit de s’imaginer une carte de l’Australie en comparaison de l’Europe : la zone qui a été touché par la chaleur puis par les pluies se trouverait à hauteur de Paris. Townsville serait situées à l’extrême sud du Portugal et Melbourne serait située à l’extrême nord de l’Angleterre. Autant dire qu’un cyclone qui toucherait l’une de ses zones ne serait même pas entre-aperçu par l’autre...
Quand le climat perd la tête, le gouvernement s’entête
Si rien ne prouve que le réchauffement climatique est la cause directe de ces phénomènes dramatiques pour la faune et la flore Australiennes (merci les lobbies anti-dérèglement climatique), de gros doutes sont permis puisque les pluies s’abattent avec de plus en plus de force un peu partout dans le monde.
Dans ce contexte quasi désespéré, le 1er Ministre Australien a annoncé le financement d’une mesure entrant dans le cadre des accords de Paris : planter 1 milliard d’arbres sur le sol Australien. C’est une mesure louable, à 8 millions d’euros, mais qui ne réglera rien. Pourquoi ? Car l’Australie a déjà déforesté une grande partie de son territoire quand les feux ne s’en sont pas chargé. Ces plantations ne permettront donc pas de régénérer complètement les forêts. Mais aussi, et surtout, ces 1 milliards d’arbres, du moins ceux qui seront épargnés par l’industrie du bois (Oui, oui, une belle quantité d’arbres leur sera réservée) ne pourront absorber que 18 000 tonnes de CO2 par an. Quand on sait que l’Australie dégage dans l’atmosphère 500 000 tonnes de CO2 par an…
Faut-il vous faire un dessin ?
Article de L.F.
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