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Vers une nouvelle génération de Backpackers en Australie !

Autrefois regardé comme un vagabond, un rêveur, un solitaire, un paria, un oisif, un « clochard-aventurier » ... le Backpacker est désormais porté sous les projecteurs par un tout autre regard. Et pour cause, nous sommes désormais plusieurs millions. Des centaines de millions même si nous considérons que « celui qui voyage en sac à dos » est un Backpacker. Rien que ça. Alors oui, il est certain que cela n’arrange pas les choses concernant l’impact du tourisme à l’échelle mondiale. Comment faire la différence ?


« Sois le changement que tu veux voir dans le monde ». Gandhi


En visant l’excellence et en faisant appel au bon sens, chacun de notre côté. En entretenant le lien intergénérationnel entre les pays et que par l’échange d’idées émerge une nouvelle vision du monde. Car parlons peu parlons bien, le Backpacker n’a plus rien de marginal, au contraire. Souvent jeune, dynamique, plein d’idées et d’énergie, le Backpacker possède le don de créer et de recoller les morceaux en mettant son petit grain de sel un peu partout.

Un Backpacker au fait de la misère, de la colonisation, de l’expropriation des terres, de la maladie, de sa propre richesse, de l’impact d’un génocide et de la disparition des espèces. Un Backpacker pour qui voyager permet de prendre le pouls d’une société, d’un pays, du monde… afin d’en comprendre les enjeux et de trouver des solutions. Présent sur tous les fronts il a le pouvoir, chacun à sa manière, de modifier la donne.

Partant de l’idée que le voyage n’est pas un problème mais un outil formidable mal employé, il s’agit de regrouper tous les voyageurs en un exemple à suivre, par le biais d’un garde-fou. Un rappel à voyager de manière responsable : un code de bonne conduite que l’on retrouve dans la nouvelle définition du Backpacker, désormais enrichie.

L’émergence d’une définition novatrice

Le terme Backpacker correspond à la définition anglaise : A hiker who wears a backpack. Autrement dit quelqu’un qui voyage avec un sac à dos. Cette définition a cela d’intéressant qu’elle englobe tous types de voyageurs, qu’elle se popularise et s’internationalise à une vitesse folle… et qu’elle est incomplète.

Incomplète dans le sens où à l’heure actuelle, voyager en sac à dos ne fait pas le Backpacker. Voyager est un état d’esprit, nous sommes trop nombreux à l’avoir oublié. Et dans l’objectif de remettre les pendules à l’heure, il est opportun que les routards, baroudeurs, touristes, vacanciers ou autres se retrouvent au bout du monde avec ce même leitmotiv : voyager de manière responsable, car nous sommes des Backpackers.

Quelques travaux ont été réalisés dans l’objectif de définir précisément ce qu’est un Backpacker. Un terme qui pour l’instant ne semble pas faire l’unanimité, sinon en tant que voyageur alternatif, tant celui-ci est mouvant et les recherches peu nombreuses. Comme souvent lorsque c’est compliqué, il s’agit de faire simple !

L’importance de voyager autrement est telle que nous ne devons pas simplement décrire ce qu’est un Backpacker mais ce que « doit » être un Backpacker. D’ailleurs nous ne pouvons même pas nous permettre d’attendre qu’une définition rétablisse des bases solides en matière de codes du voyage, nous devons en établir une. Maintenant.

L’Office Québécois de la langue française a défini dans sa globalité ce qu’est un Backpacker, la première partie de la définition. La deuxième concerne « l’état d’esprit » et complète la première en vue de la transcender, en responsabilisant tout le monde. Misent bout à bout, ça donne ceci :


Première partie de la définition : le corps du Backpacker


« Voyageur qui rejette les formes classiques de tourisme et voyage avec un bagage limité, privilégiant l’hébergement, la nourriture et le logement à faible coût afin de rendre son voyage plus long et de découvrir plus de lieux inconnus ».

(Office Québécois de la langue française).


Rejette les formes classiques de tourisme : il recherche une alternative au tourisme de masse, préférant le confort d’une tente sous un ciel étoilé à la superficialité des chaines d’hôtel. À la recherche de l’imprévu, son voyage ne sera pas planifié de A à Z, sinon dans les grandes lignes.


Voyage avec un bagage limité : son bagage ne contient que l’essentiel, grâce auquel il s’efforce de vivre sobrement et de ne pas impacter l’environnement. Maitrisant ses désirs futiles il a appris par la pratique à vivre de manière rustique et à l’écart de la surconsommation.

Privilégie l’hébergement, la nourriture et le logement à faible coût : ce n’est pas l’épaisseur du porte-monnaie qui va déterminer la durée d’un voyage mais son emploi, la manière de dépenser son argent et l’aptitude à vivre de peu.

Vise à un voyage plus long : prendre le temps de regarder les feuilles tomber, de contempler un lever de soleil et de rallonger son voyage... Le Backpacker ne voit pas le voyage comme une perte de temps, au contraire. Il sait qu’on en perd trop à toujours faire la même chose et qu’il y a trop de choses à voir… et surtout que le temps n’attend pas.


Vise à découvrir encore plus de lieux inconnus : le Backpacker se distingue dans l’intensité de ses voyages, son désir d’explorer toujours plus de lieux inconnus, de se construire une identité nouvelle par le biais de toutes ces expériences, d’apprécier ces moments simples et qui pourtant n’ont pas de prix. Des moments uniques et inespérés. Des cadeaux que la vie a mise sur notre chemin et qui nous poussent à aller toujours plus loin.

Deuxième partie de la définition : l’esprit du Backpacker


« Visant à l’exemplarité, cet aventurier des temps modernes s’adapte à son environnement, responsable d’être un lien fraternel entre les pays ».


Lien fraternel entre les pays : le voyage assure une qualité de relations humaines sans équivalence, unique, faisant de nous des êtres privilégiés de par l’intensité de rencontres souvent inattendues, démesurées, improbables et épatantes. Porté par notre instinct ces instants n’en sont que plus naturels, rendant la rencontre encore plus belle. On partage sans barrières, selon nos envies, même les plus enfouies. En voyage souvent personne ne vous juge ou en tout cas vous n’en avez rien à faire, personne ici ne vous connait. Alors vous donnez libre cours à vos pensées, à vos actes… vous vous épanouissez. Les portes s’ouvrent, les idées fusent, les cultures se mélangent et les préjugés s’évanouissent… La magie se crée.

Amoureux du monde et de ses merveilles, le Backpacker est un connecteur entre les cultures. Plus qu'un voyageur c'est un « fixeur », quelqu’un qui raccorde les pays et les grands ensembles, l'avenir de la nouvelle génération


Vise à l’exemplarité : être exemplaire est essentiel lorsqu’on représente l’image d’un pays et que l’on est seulement de passage, des invités en terre étrangère. Attention : exemplaire ne veut pas dire parfait mais montrer l’exemple, faire de son mieux. Il ne s’agit pas de devenir soudainement un « super voyageur écolo-responsable ». Non. Il s’agit d’un idéal, d’un « saut qualitatif » dans l’industrie du voyage.

Il s’agit d’inspirer les millions de Backpackers qui composent et vont parcourir notre planète. Créons un sentiment d’appartenance à une autre forme de voyage qui transcenderait celle que nous subissons à l’heure actuelle. Une responsabilité collective qui peu à peu s’établirait dans tous les recoins du globe : au sein des Backpackers, de leurs proches, des amis, des familles, des pays…

Soyez les insurgés de la paix. Les révolutions qui ont fonctionné à la fin du vingtième siècle sont celles qui se sont distinguées par leur pacifisme, leur altruisme, leur amour de l’humanité. Et quoi de mieux que le voyage pour ça ? Que de se balader au gré de ses envies, prônant le respect et le bon sens tout en s’enrichissant d’expériences qui n’ont pas de prix ?


Aventurier des temps modernes : il semble bien loin le temps où, jadis, partir à l’aventure renvoyait aux terres vierges de toutes civilisations, dont personne n’avaient idée et qu’il aurait été impensable d’imaginer. Et alors, cela signifie-t-il qu’une aventure n’est plus possible, que tout a été découvert ? Que l’on ne peut plus ressentir de frisson de bonheur et d’apprécier cette montée d’adrénaline lorsque soudain… nous sommes surpris ? Evidemment que non ! Il suffit simplement de ne pas oublier ce qu’est une aventure.

Et l’un de ses éléments les plus significatif est la liberté, cette soif de prendre le large, de respirer, de ne plus être jugé, libre de toutes ces règles futiles, de se laisser pousser la barbe et de ne pas mettre de chemise (ou de soutif). De n’être plus que soi-même en terrain incognito, libre de nos mouvements et de nos pensées. Enfin ! Enfin on peut s’écouter, vivre au jour le jour selon nos désirs, nos challenges... Enfin on peut se laisser surprendre par l’imprévu, le hasard, nos ressentis, notre cœur… pour une perte totale de repères, qui finalement permet de nous retrouver !

S’adapte à son environnement : pratiquant l’analyse, il optimise son voyage en s’efforçant de connaitre un minimum les us et coutumes d’un pays afin d’adapter son comportement de manière à ce que sa présence ne nuise pas aux natifs. Son respect des règles et des mœurs fait de lui un visiteur bienvenu, avec qui la notion de partage a déjà été entamée en amont. Curieux et débrouillard, ses actions sont motivées par l’envie de sortir des sentiers battus : rustique, pratique, éthique, il anticipe ses actions pour qu’elles ne nuisent à personne.

Voilà. Voilà ce à quoi, selon mon humble avis, devrait ressembler le voyageur d’aujourd’hui, le Backpacker de demain.


Article R.P. extrait du livre Le monde des Backpackers

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