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En 2019, il sera interdit d'escalader Uluru

Il était temps. Sous l’impulsion des Anangus et des autorités, Uluru ne pourra plus être monté à partir du 26 octobre 2019. Considéré par cette tribu Aborigène comme un lieu sacré, Uluru est escaladé depuis les années 70 par les touristes du monde entier qui, parfois, ne le respecte pas. Synthèse d’un malaise.


Uluru, la rock-star Australienne surexposée

Le site d’Uluru, anciennement appelé Ayers Rock, est devenu au fil des décennies une sorte de parc d’attractions. Plus de 300 000 personnes y affluent chaque année en avion, en bus, en van ou en jeep. Jusque-là, rien d’anormal puisque ce site est l’emblème naturel de l’Australie avec la grande Barrière de Corail. Sa notoriété est telle à travers le monde que chaque touriste le coche dans sa to do list comme une étape incontournable. Quel est le problème me direz-vous ? Et bien parmi ces touristes, nombre d’entre eux sont tenté de l’escalader. Il faut dire qu’avec ses courbes douces et ses teintes chaleureuses, il donne envie le bougre. Et ça fait quoi d’escalader un site sacré me direz-vous ? Et bien déjà c’est petit, voire un manque de respect total pour le peuple Aborigène qui considère cette pratique comme une profanation. Mais le pire n’est pas là malheureusement.


Des alpinistes amateurs sans foi ni loi

Une partie des amateurs d’escalade qui tente l’ascension d’Uluru - des inconscients puisqu’un certain nombre périt ou doit être secouru faute de vigilance ou tout bonnement de condition physique – le font de manière inappropriée. C’est ainsi que certains ont déjà été surpris au sommet en train de préparer un barbecue, d’autre en plein strip-tease, d’autres en train de jouer au golf ou d’autres en plein ébat sexuel. Une véritable cour de récréation qui n’en est pas une, et c’est tout le problème.


L’ascension d'Ayers Rock interdite en 2019

Même si l’ascension d’Uluru n’est plus pratiquée que par une minorité de visiteurs (16,2 % en 2015, alors qu’ils étaient 38 % en 2010 et 74 % en 1990), elle reste problématique et les tensions entre Aborigènes et touristes sont de plus en plus visibles. Et les conséquences qu’elle entraîne paraissent déjà irréversibles comme cette cicatrice blanche qui marque le rocher de sa base au sommet, le long de ses 348 mètres de dénivelé où s’amassent en file indienne les profanateurs...


Les Autorités et les aborigènes montent au créneau

Devant ce constat dramatique, le conseil d'administration du Parc national d'Uluru-Kata où se trouve Uluru, constitué entre autres de représentants de la communauté aborigène Anangu, a décidé à l'unanimité le 1er novembre 2017 d'interdire l'ascension d'Uluru, interdiction qui entrera en vigueur le 26 octobre 2019. Le président du conseil d’administration de Parc se justifie légitimement avec véhémence : « la formation rocheuse n'est pas un "parc à thème" ! (…) Certains au gouvernement ou dans le secteur du tourisme peuvent estimer que le site doit rester ouvert mais ce n'est pas leur loi qui règne sur cette terre" (…) C'est un lieu extrêmement important, pas une cour de récréation ou un parc à thème" (…) Si je voyage dans un autre pays et qu'il y a un site sacré, une zone en accès restreint, je n'y rentre pas, je n'y grimpe pas, je le respecte » (…) C'est la même chose ici. Nous accueillons les touristes. Nous ne voulons pas arrêter le tourisme, juste cette activité".


Tout est dit, et nous le soutenons dans sa démarche à 100% !


Article de L.F.

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